L’éthologie est le nom de la science qui étudie le comportement des animaux, de ceux qui sont libres et domestiqués. Elle est chargée d’analyser les animaux biologiquement et psychologiquement, et cherche à interpréter leur comportement. Dans cet article, nous allons aborder la signification de cette science et son application au cheval que l’on appelle l’éthologie équine
Tendances en éthologie équine
Aujourd’hui, les courants « éthologiques » sont devenus très à la mode, allant du dressage « éthologique » ou « naturel » à l' »équitation éthologique ».
En ce sens, on peut dire qu’il existe trois grandes tendances qui ont des approches différentes du cheval et qu’il faut différencier.
L’éthologie équine – Approche 1
Cette première approche découle du concept suivant : par nature, le cheval a peur de l’homme qu’il considère comme un prédateur.
Il faut donc détacher le poulain dès la naissance pour briser cette association négative avec l’homme.
C’est ainsi qu’est née la théorie de l’imprégnation, la méthode du Dr Miller.
Éthologie équine – Approche 2
Le deuxième courant est basé sur la nature grégaire du cheval : le cheval est un animal de troupeau, il a besoin de se sentir protégé par un chef.
Dans cet ordre d’idées, l’homme doit devenir la figure dominante.
De cette façon, on peut travailler sur la nature soumise et l’instinct d’acceptation du cheval.
Cette perspective constitue la ligne de conduite du « whisperer », du « natural taming » et de tout le mouvement américain.
Ethologie équine – Approche 3
Enfin, des professionnels et des scientifiques tels que Danièle Gossin et Maurice Hontang considèrent le cheval comme un animal socio-intelligent qui communique, peut comprendre et apprendre.
Toute leur éducation et leur formation sont donc basées sur la stimulation de leur propre réflexion, non seulement en respectant leur nature mais aussi en stimulant leur croissance mentale et émotionnelle.
Cette dernière approche est la seule dont le contenu est basé sur les techniques de l’éthologie non invasive. C’est-à-dire que cette approche ne modifie pas le style de vie du cheval, mais l’entraînement et la gestion sont adaptés aux besoins de chaque animal. De cette façon, un équilibre physique, mental et émotionnel correct est assuré.
Que se passe-t-il autour de l’éthologie équine ?
Les termes éthologie équine et formation éthologique deviennent courants dans le domaine équestre. Pourtant, ils semblent être utilisés avec un manque flagrant de clarté et sans aucune mention de la théorie de l’apprentissage. La plupart de ce que nous faisons pour former les chevaux va à l’encontre de leurs préférences innées.
Prendre en considération les besoins et les capacités biologiques d’un cheval peut permettre une formation plus efficace et plus éthique. C’est ce qu’ont déclaré de nombreux experts internationaux en comportement équin. Ce concept souvent négligé est désormais le premier des dix principes de formation de base adoptés par l’ISES. L’ISES est la société internationale pour la science de l’équitation.
L’environnement social d’un cheval est un facteur éthologique essentiel à prendre en compte dans la formation et la gestion. Les chevaux dépendent d’une structure sociale stable avec des limites clairement définies entre les membres. En tant que proies, ils sont particulièrement stressés par la séparation. En tant qu’animaux sociaux, ils ont besoin d’exprimer leur domination et leur soumission. Les cavaliers, les soignants et les entraîneurs doivent en tenir compte.
L’éthologie équine peut nous donner des outils pour rendre l’entraînement des équidés plus efficace et plus éthique. L’éthologie équine est plus que de belles paroles, c’est une façon plus humaine et naturelle de faire les choses.